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Camille Bordelon

Découvrez les secrets de la vape: Tout sur les arômes essentiels!

Les essences aromatiques jouent un rôle crucial dans l’univers du vapotage. Elles sont souvent au centre des débats. Mais quelle est leur véritable importance et comment les producteurs et les créateurs de liquides les gèrent-ils ? Voici quelques éclaircissements.

Une histoire révélatrice

De nombreux récits instructifs débutent par une anecdote marquante, et voici un exemple typique. Il y a quelques années, une petite entreprise britannique de e-liquides, Manabush, se fait connaître. Son fondateur, Martin Bush, lance une collection de e-liquides aux arômes de tabac gourmand. Devant le succès rencontré, il propose ensuite une gamme sans tabac, conservant uniquement les saveurs gourmandes.

La série Nokomis est créée, basée sur un concept simple : un e-liquide gourmand qui se décline en plusieurs variantes, modifiant ainsi le goût et l’expérience. Cette gamme traverse les frontières et arrive en France, importée par plusieurs distributeurs.

Mais soudain, le producteur de certains des principaux arômes – très spéciaux – de la gamme fait faillite. La direction de Manabush tente de trouver une solution, mais l’unique option viable, racheter la formule, s’avère extrêmement coûteuse.

Manabush achète alors tous les stocks restants pour tenir le coup le temps de reformuler ses recettes avec d’autres arômes. Une nouvelle formule est élaborée, mais elle ne parvient pas à capturer l’essence qui avait séduit les consommateurs initialement. Les ventes chutent et Manabush disparaît du marché français. Finalement, Martin Bush contracte un prêt conséquent pour acquérir la formule originelle. Aujourd’hui, Manabush se porte bien sur le marché anglais, mais sa croissance a été sérieusement entravée et sa réintroduction sur les marchés internationaux n’a jamais eu lieu.

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Le dernier tabou

Aujourd’hui, lorsqu’on interroge divers fabricants de e-liquides sur ce qu’ils feraient si leur fournisseur faisait faillite ou cessait de produire un arôme clé, la réponse semble être un exercice d’évasion. Peu de fabricants ont une réponse claire, bien que certains aient sécurisé leur production en achetant soit leur fournisseur d’arômes, soit la formule chimique elle-même.

Prenons un autre cas, celui de Boba’s Bounty d’Alien Visions e-juices. Quand ce e-liquide légendaire a dû renoncer à certains de ses arômes, une nouvelle recette a été développée, mais elle n’a jamais égalé les versions précédentes.

Cela soulève des questions de sécurité : certains ingrédients, comme la cannelle, sont scrutés avec suspicion et pourraient être interdits à l’avenir.

Chez Fuu, la gestion des arômes est cruciale. Jean Moiroud explique : « L’important est de construire un catalogue d’arômes pertinent pour répondre aux tendances du marché. » Mais gérer ce catalogue devient complexe avec le temps. Certains produits connaissent des modes éphémères, tandis que d’autres, comme les tabacs, ont une durée de vie beaucoup plus longue.

Les catalogues d’arômes évoluent. Des produits sont régulièrement retirés pour faire place à de nouvelles créations, ce qui peut frustrer certains clients fidèles. Cependant, tant que les arômes nécessaires sont disponibles, il est possible de continuer à produire ces e-liquides sur demande.

Sur le risque de disparition d’arômes, Jean Moiroud est clair : « C’est un risque réel, surtout si une entreprise repose principalement sur un seul produit. » La diversité des ventes et des fournisseurs chez Fuu minimise ce risque.

Une sphère d’application restreinte

Jean Moiroud reconnaît toutefois une limitation dans le domaine des arômes. « Aujourd’hui, tout a été expérimenté. Par exemple, notre e-liquide Sublim’ Cacao, qui rappelait le goût des Snickers, a fait notre renommée. Mais désormais, chaque saveur imaginable a déjà été créée. »

Cela conduit à des situations cocasses, comme avec le fruit du dragon, qui, bien que populaire dans les e-liquides, est en réalité assez fade et est plus utilisé comme un ornement.

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Lors du premier Vapexpo en 2024, Norbert Tarayre a évoqué le potentiel illimité de la vape en termes de création de saveurs. Toutefois, Jean Moiroud tempère : « Il y a des limites, notamment avec les épices et les herbes, qui contiennent souvent des huiles essentielles incompatibles avec la vape. »

Fuu a même investi dans un chromatographe pour tester systématiquement leurs arômes, garantissant ainsi une sécurité accrue.

Une méthode universelle

Les aromaticiens chez différents fabricants de liquides suivent quelques principes de base. Ils peuvent choisir de créer des e-liquides à partir d’arômes proposés par les fournisseurs, ou définir des profils spécifiques en fonction d’une stratégie commerciale. Cette dernière approche est souvent plus efficace, surtout si elle correspond aux tendances actuelles du marché.

Initialement, les premiers e-liquides étaient fabriqués avec des arômes destinés à l’alimentation, ce qui posait des problèmes de compatibilité avec l’inhalation. Aujourd’hui, la situation a évolué : de nombreux fabricants d’arômes ont développé des produits spécifiquement destinés à la vape, marquant ainsi l’entrée de cet univers dans une ère plus professionnelle et industrielle.

Les arômes sont donc essentiels : ils définissent le succès des entreprises, influencent les stratégies et peuvent causer leur perte. Bien que les professionnels puissent parfois les prendre pour acquis, les opposants à la vape sont conscients que leur suppression pourrait signifier la fin de l’industrie.

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