Varénicline: un espoir prometteur pour cesser le vapotage!

Alors que l’e-cigarette devient l’outil principal pour arrêter de fumer, elle continue de nourrir l’addiction à la nicotine parmi de nombreux anciens fumeurs. Une équipe de recherche du Massachusetts a réalisé un essai contrôlé impliquant 261 jeunes utilisateurs de e-cigarettes pour évaluer l’efficacité de la varénicline, un médicament généralement prescrit aux fumeurs, pour arrêter complètement le vapotage.

Quadruplement des taux d’abstinence avec la varénicline

Bien que le vaporisateur personnel soit reconnu comme le moyen le plus efficace pour cesser de fumer, il présente des limites. L’e-cigarette aide certes à se libérer du tabac, mais en substituant une addiction par une autre, elle maintient la dépendance à la nicotine. Cela soulève une question importante pour nombreux anciens fumeurs devenus vapoteurs, ainsi que pour certains chercheurs : comment cesser le vapotage ?

Pour réduire progressivement la concentration de nicotine dans les e-liquides jusqu’à zéro et finalement stopper le vapotage, diverses méthodes sont étudiées. C’est le cas notamment pour une équipe de scientifiques du Massachusetts (USA) qui a décidé de tester l’efficacité de la varénicline pour aider des jeunes de 16 à 25 ans à abandonner l’e-cigarette. Les 261 participants ont été répartis en trois groupes, aucun d’eux ne fumant de cigarettes traditionnelles en complément de leur vapotage.

Le bénéfice de la varénicline combinée au soutien comportemental

Le premier groupe a bénéficié de la varénicline (1 mg deux fois par jour après une semaine) accompagnée d’un soutien comportemental hebdomadaire à distance et d’un programme de soutien par SMS. Le deuxième groupe a reçu un placebo et le même soutien par SMS, tandis que le dernier groupe n’a reçu que le soutien par SMS. Les taux d’abstinence ont été vérifiés biologiquement entre les semaines 9 à 12 et ensuite de 9 à 24 de l’étude.

Pour le groupe traité à la varénicline, les taux d’abstinence atteignaient respectivement 51 % et 28 %. Pour le groupe placebo, ces taux étaient de 14 % et 7 %. Enfin, pour le groupe qui n’avait accès qu’aux SMS, les taux étaient de 6 % et 4 %.

Les chercheurs ont conclu que « la varénicline, en combinaison avec le conseil comportemental, a significativement augmenté l’abstinence du vapotage chez les jeunes utilisateurs de nicotine qui ne fument pas de tabac de manière régulière. »

Cette découverte suggère que la varénicline, habituellement utilisée pour le sevrage du tabac, pourrait aussi être efficace pour aider à arrêter le vapotage. Il est important de noter, cependant, que le groupe ayant reçu le traitement était aussi le seul à bénéficier d’un soutien comportemental.

Nouvelles recherches sur le vapotage